CHAHUTÉS à l’entrée de l’École de Chirurgie par une quarantaine de chefs de clinique et d’internes, essentiellement parisiens, qui ont constitué un mouvement national des jeunes médecins (« le Quotidien » du 30 mars), les membres de l’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH) ont décidé, en assemblée générale, de réagir. Après avoir soutenu avec les internes de médecine générale (ISNAR-IMG) et les étudiants (ANEMF) le projet de loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) adopté à l’Assemblée nationale, l’ISNIH a pris position contre les amendements 830 et 865 qui constituent selon lui « des menaces directes pesant sur l’offre de soins libérale » (voir ci-dessous). Les internes disent également partager « l’inquiétude des conférences de présidents de CME de CHU et de CH concernant certains aspects de la nouvelle gouvernance hospitalière par lesquels le corps médical est dépossédé de certaines prérogatives à ses yeux indispensables, comme en particulier l’élaboration du projet médical ». À l’issue d’une AG agitée, à laquelle ont assisté deux conseillers du ministère de la Santé et deux représentants du mouvement national des jeunes médecins, l’ISNIH a adopté une attitude offensive. Les internes n’excluent pas, s’ils n’obtiennent pas le retrait des amendements, de s’associer au mouvement prévu à partir du 1er juin par l’Union des chirurgiens de France (UCDF). Un mouvement qui, selon le Dr Philippe Cuq, président de l’UCDF, pourrait prendre la forme «d’un affrontement historique associant internes, chefs et praticiens libéraux dans les cliniques», ceci si le Sénat, qui doit examiner le projet de loi HPST à partir du 12 mai, ne revoit pas ces dispositions. Les modalités de ce mouvement pourraient être arrêtées d’ici une quinzaine de jours. « La condition indispensable pour apaiser les internes est la suppression des modifications apportées par les amendements 830 et 865 et une réponse favorable aux demandes exprimées par les présidents de CME », indique l’ISNIH. Une prochaine assemblée générale téléphonique est programmée entre les présidents des structures locales de l’ISNIH le lundi 13 avril. La posture de l’Intersyndicat ne satisfait pas pleinement Jean-Brice Duron, qui mène le mouvement de contestation. « Ils prennent une position mais ce n’est pas exactement le retournement de situation voulu, glisse le chef de clinique parisien. Pourquoi attendre juin pour réagir ? »« Nous négocions avant éventuellement de faire grève », plaide pour sa part Benoît Elleboode, président de l’ISNIH.
Opposés à plusieurs dispositions de la loi HPST
Les internes font volte-face
Publié le 31/03/2009
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CHRISTOPHE GATTUSO
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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