Ce lundi 12 juin, le ministre de la Santé a présenté les contours de la quatrième année du DES de médecine générale, qui sera mise en place dès la rentrée prochaine (pour la promotion qui commencera l’internat en 2023).
Si les représentants étudiants, à l’image des syndicats d’internes l’Isni et l’Isnar-IMG ou de l’Anemf, s’agacent du timing de ces annonces à une semaine des ECN et des nombreuses zones de floues persistantes, les enseignants de médecine générale de leur côté préfèrent souligner « enfin des avancées concrètes ».
En effet, les arbitrages du ministère sur cette quatrième année se sont appuyés en grande partie sur les recommandations du rapport de la mission de concertation sur la 4A, notamment menée par le Pr Olivier Saint-Lary président du Collège national des généralistes enseignants (CNGE).
Dans un communiqué publié ce 14 juin, le CNGE rappelle donc que le rapport a émis 25 recommandations organisées autour de cinq axes indispensables pour l’évolution du DES : « l’amélioration de la qualité de la formation des futurs médecins généralistes par une exposition plus longue à la médecine générale ambulatoire, un caractère professionnalisant à travers la mise en place d’un statut innovant de docteur junior de médecine générale, une incitation des futurs praticiens, sans les contraindre, à découvrir les territoires par la création de terrains de stage motivants et supervisés, un renforcement de l’encadrement de la formation en médecine générale selon un plan médecine générale pluriannuel et un travail sur l’attractivité des territoires avec de vraies mesures d’accompagnement notamment financières ».
Rejet du mirage coercitif
Pour le CNGE, « les arbitrages rendus lundi par le ministre respectent la grande majorité des recommandations du rapport, permettant ainsi à la fois d’améliorer la qualité de la formation des internes de médecine générale et de rendre le statut de docteur junior de cette spécialité professionnalisant et attractif ».
Les généralistes enseignants se félicitent aussi du rejet « de toute forme de mirage coercitif » et d’une réforme qui « soutient une formation de haut niveau des futurs professionnels au sein des territoires ».
« Les futurs médecins généralistes seront formés aux données scientifiques, aux soins non programmés, à l’exercice coordonné et à l’interprofessionnalité, ils seront à même de remplir leur rôle sociétal : dispenser des soins de qualité répondant aux besoins des patients et de la société », avance le CNGE.
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