Colère du Collège National des Généralistes Enseignants : alors que la réforme du 3e cycle doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine, le Diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale devrait en effet rester à trois ans comme depuis 10 ans. Ainsi se clôt un débat déjà ancien : le ministre de l'Enseignement Supérieur avait annoncé il y a un an un maintien à trois ans, mais depuis lors la discussion avait repris depuis autour d'une révision de la durée de l'internat en médecine générale. "Les ministres ont malheureusement entériné que le DES de médecine générale ne devait passer à 4 ans que dans un délai indéterminé," constate, mécontent, Vincent Renard. Le président du CNGE est d'autant plus amer que les nouveaux DES autres que médecine générale devraient eux passer à quatre ans, comme la médecine d'urgence. Pour lui le "DES de médecine générale est donc "stigmatisé comme le seul DES à 3 ans".
Le CNGE se montre de surcroît agacé que ses préconisations n'aient pas été retenues pour faire bouger la maquette du DES. "Nous venons d’apprendre qu’en dernière minute il ne serait plus question d’avoir un stage en santé de l’enfant et un stage en santé de la femme comme il est nécessaire pour la formation des futurs généralistes". Et le Collège n'apprécie guère non plus que le DES de médecine générale puisse servir de sas d'orientation en permettant de "faire toutes les formations spécifiques transversales possibles", sans rapport avec la médecine générale. Au total, les généralistes enseignants se désolent que le DES de médecine générale devienne "encore plus qu’avant, un DES de transit, voie organisée la plus courte, encourageant les internes à le choisir pour s’orienter vers d’autres exercices, hospitaliers ou divers, mais ne les destinant pas à la médecine générale."
Furieux, le CNGE qualifie ces décisions de "grave coup supplémentaire porté à la formation en médecine générale". Et de tenter une dernière tentative pour que les pouvoirs publics changent d'avis. "Tous les universitaires de médecine générale, dans les facultés, sur les terrains de stage, n’acceptent pas cette situation. Ils demandent que les ministères reviennent à la raison et annulent ces changements de dernière minute, afin d’éviter de détourner les internes de la médecine générale qui manqueront demain pour la population dans les territoires."
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