De façon globale, entre 2012 et 2013, le taux de réalisation des objectifs pour les omnipraticiens s’est nettement amélioré en passant de 51,1 % à 59,7 %. « La progression est régulière et assez substantielle », commente le directeur de la CNAMTS.
1. Maladies chroniques
Si on rentre dans le détail de la ROSP 2013, le suivi des maladies chroniques, notamment du diabète qui est au centre du dispositif, est toujours en progression, comme en 2012, même si le suivi ophtalmologique continue de stagner. Pour expliquer ce statu quo, la CNAMTS pointe les inégalités d’accès aux soins géographiques ou socio-économiques. Pour le reste, le Pr Luc Barret, nouveau patron du service médical de la CNAMTS, se félicite de la progression enregistrée sur l’objectif qui concerne l’hémoglobine glyquée. « Ce sont ainsi 185 000 personnes qui ont bénéficié d’un meilleur suivi » sur deux ans.
2. Prévention
Toutefois, reconnaît-on à la CNAMTS, sur la prévention, il y a encore beaucoup à faire. Comme en 2012, deux indicateurs de prévention – notamment les mammographies et, surtout, le vaccin antigrippe – sont dans le rouge. Conséquence probable des controverses sur le sujet, l’objectif de dépistage du cancer du sein est à la baisse en 2013 comme en 2012. Même constat concernant la vaccination antigrippale des personnes âgées ou en ALD. Quant au frottis, si les résultats se sont stabilisés en 2013, sur deux ans, c’est bien une baisse qu’il faut déplorer sur cet indicateur. Concernant la lutte contre la iatrogénie médicamenteuse, les résultats sont plus positifs. Ainsi la prescription de BZD à demi-vie longue a diminué de 2,4 points sur deux ans.
3. Prescription
C’est sans doute pour les items de la prescription que les résultats sont les meilleurs, s’agissant des indicateurs relatifs à la pratique clinique. Concernant la plupart des items visant à l’essor des génériques, les généralistes sont en effet au rendez-vous. « Pour les vasodilatateurs on a quasiment diminué de moitié grâce, notamment, au déremboursement », se réjouit Frédéric Van Roekeghem qui souligne que, en règle générale, « ce sont des évolutions qui normalement sont relativement lentes, il y a une sorte d’acclimatation au dispositif qui se créé dans le temps ».
4. Disparités géographiques
Enfin, les disparités géographiques perdurent avec des taux de réussite aux objectifs qui varient du simple au double en fonction des régions. Les meilleurs résultats se retrouvent plutôt dans une moitié nord-est de l’Hexagone. Et on constate que plus de 25 départements sont au-delà des 62%. 15 sont, à l’inverse, en deçà des 57%. Comme c’était déjà le cas en 2012, la sous-exécution est particulièrement sensible dans le pourtour méditerranéen et en région parisienne.
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