La Cour des comptes ne voit pas d’un bon œil la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) que les généralistes touchent depuis désormais deux ans. Dans un rapport, rendu public ce mercredi, les sages de la rue Cambon, qui dénoncent un dispositif « complexe » et coûteux, se montrent critiques et vont jusqu’à envisager de réduire cette prime lorsque les objectifs de seraient pas atteints. Si, ce nouveau dispositif a permis « des progrès » sur la pratique clinique, « les résultats sont contrastés sur la prévention », note la Cour. En 2013, en effet, « les indicateurs relatifs aux dépistages des cancers du sein et du col de l’utérus ne progressent pas ». Pour ne pas parler de la grippe dont les résultats sont même « en régression » par rapport à l’année précédente. « Aucune conséquence négative n’est attachée au non-respect des objectifs », déplore la Cour qui estime qu’« une solidarité entre les indicateurs avec des impacts positifs et négatifs sur la rémunération finale renforcerait le caractère incitatif du dispositif ». Elle préconise donc de « rendre la rémunération sur objectifs de santé publique obligatoire dans le cadre de la convention et introduire une solidarité entre les indicateurs pour que les résultats insuffisants viennent réduire la rémunération finale ». Elle voudrait, en outre « supprimer à terme proche l’aide à l’informatisation des cabinets ». Autrement dit, si, pour l’heure, l’Assurance maladie n’a utilisé que la carotte, le rapport de la Cour préconise de commencer à manier le bâton avec, à la clé, un manque à gagner pour certains généralistes recalcitrants...
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