Alors que la Cour des comptes critique, dans un récent rapport, la Rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), les syndicats de médecins libéraux n’ont pas attendu longtemps avant de réagir. À commencer par la CSMF et le SML qui récusent les arguments des sages de la rue Cambon. Affirmer que la ROSP est inefficace est tout simplement « inacceptable » selon le syndicat de Jean-Paul Ortiz pour qui dire que les objectifs de ce dispositif ne seraient pas atteints relèverait de la « pure fantaisie ». Ainsi, toujours pour la CSMF, recommander l’abandon des aides à l’informatisation des cabinets serait une « hérésie », ce volet ayant dans les faits permis leur modernisation. Enfin, souhaiter que la ROSP soit assortie de sanctions, comme le preconise la Cour des comptes, « reviendrait à instaurer une obligation de soins pour les patients ». « La ROSP est un dispositif incitatif et doit le rester » assène-t-elle dans un communiqué.
Même son de cloche du côté du SML qui se dit indigné de certaines conclusions du rapport. Les objectifs de la ROSP représentent pour une « une charge de travail supplémentaire qui justifie cette rémunération » qui lui est associée. Le syndicat de Roger Rua considère, en outre, à l’inverse de la Cour des comptes, que les objectifs de la ROSP sont « chiffrés et totalement transparents et vérifiables ». Quant à l’éventualité de sanctionner les médecins récalcitrants, le SML affirme qu’il « n’acceptera pas que des sanctions punitives viennent (les) décourager ».
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