Après cinq semaines daudiences, le procès en appel des médecins d’Epinal se sont achevées vendredi. Mais la cour d'appel de Paris ne rendra que le 2 avril 2015 sa décision sur les surirradiations à l'hôpital d'Épinal, a-t-elle annoncé. Les audiences se sont achevées par les plaidoiries des défenseurs des trois prévenus, le radiophysicien Joshua Anah et deux médecins, Jean-François Sztermer et Michel Aubertel, qui ont plaidé la relaxe, alors que la veille, le parquet avait requis la confirmation des peines de 18 mois de prison ferme prononcées en première instance.
Pour le radiophysicien, Me Eric Le François s'est demandé "comment on pouvait lui reprocher d'avoir manqué de prudence alors qu'il était en sous-effectif", officiant seul au sein du service. "Il a reconnu une erreur, il en a conscience, il s'en est excusé, mais avait-il les moyens" de l'éviter ?, a-t-il lancé. Me Janick Languille, pour le docteur Aubertel, a estimé qu'étaient jugés "des lampistes, mais l'administration, rien". S'attachant à démontrer que la responsabilité pénale directe en matière médicale était particulièrement difficile à démontrer, citant les affaires du sang contaminé ou de l'hormone de croissance", il a estimé que condamner pour le principe "ne règlerait pas les problèmes des victimes". Pour le docteur Sztermer, Me Martin Reynaud a voulu démontrer que les poursuites ne tenaient pas, car "on est à la frontière de leur champ de compétence, de la médecine et de la technique", que seul doit maîtriser le radiophysicien administrant les traitements.
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