MSP : être propriétaire, c’est être maître à bord

Publié le 10/11/2017
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Acheter des parts dans une maison de santé pluridisciplinaire représente souvent pour l’acquéreur la garantie d’un exercice structuré, conciliant projet professionnel et vie privée. En permettant les remplacements, – donc la prise de congés – et la continuité des soins, les MSP offrent à la jeune génération de médecins généralistes une perspective de carrière rassurante. « Finalement, le chiffre d’affaires d’un cabinet médical – sur lequel serait calculée sa valeur – peut effrayer un jeune médecin », explique Patrick Vuattoux, vice-président de la Fédération française des maisons et pôles de santé (FFMPS). « La question qu’il se pose n’est pas de savoir s’il aura des patients, mais si au contraire il ne sera pas submergé par la demande et confronté à une difficulté de gestion de son flux de patients. » Avec pour conséquence directe le risque de passer à côté de sa vie privée.

Participer aux décisions Alors, s’installer et investir, pourquoi pas, mais pas à n’importe quel prix ni condition. Comme pour les cabinets médicaux libéraux, la valeur des parts d’une maison de santé dépend en partie du chiffre d’affaires du médecin sortant. « Traditionnellement, la base de calcul se situe autour de la moitié du chiffre d’affaires annuel, estime Patrick Vuattoux. Mais il n’y a pas de règle, c’est vraiment au cas par cas et nombre de critères viennent impacter en positif ou négatif cette valeur marchande ».

Parmi ces critères, la localisation de la MSP (ville ou zone rurale), son niveau de structuration (présence d’une secrétaire, d’un coordinateur, d’un informaticien…), d’équipements, la qualité du projet de santé et celle du service offert aux patients… L’ambiance de travail a également une valeur, à laquelle s’ajoute celle de la diversité des professionnels qui composent la MSP, véritable atout et élément d’enrichissement des compétences de chacun.

Une fois la juste valeur estimée, « nous conseillons toujours aux jeunes médecins d’acheter des parts de MSP pour qu’ils soient propriétaires de leur outil de travail, maîtres à bord et puissent participer aux prises de décisions », conclut Patrick Vuattoux.


Source : lequotidiendumedecin.fr