Promis le 2 novembre par Emmanuel Macron devant une délégation d’urgentistes, le déploiement du futur service d’accès aux soins (SAS), plateforme unique permettant de répondre à toute heure à la demande de soins vitaux, urgents et non programmés, va prendre forme : 22 sites pilotes ont été retenus pour préfigurer le SAS dès janvier 2021.
Une régulation commune
Annoncé en septembre 2019, en pleine crise des urgences, par l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn, le dispositif fonctionnera 24 heures sur 24 et devra orienter les patients, en ligne ou par téléphone, vers une consultation en ville, une téléconsultation ou les urgences, éventuellement via l'envoi d'une ambulance.
Pour y parvenir, le SAS reposera sur une « régulation commune » des appels en associant « la régulation médicale du SAMU et une régulation territoriale libérale adossée à une plateforme digitale » pour prendre en charge les urgences et les soins non programmés. Ce service « ne se substitue pas aux médecins traitants, ni aux communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) », précise le ministère.
Les territoires retenus couvrent à ce stade plus de 40 % de la population française, avec un maillage qui se veut « le plus large possible, en métropole et outre-mer, concernant aussi bien des pôles urbains que des territoires moins denses ou connaissant des problématiques de désertification médicale ».
L'expérimentation va durer jusqu'au dernier trimestre 2021. L'objectif affiché à terme est de réduire d’environ 30 % le nombre de passage aux urgences hospitalières et d’accroître de 2 % le nombre de consultations en ville.
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