Dévisser sa plaque après dix ans d’installation

Publié le 15/09/2009
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LE DR FRANçOIS ISUS, âgé de 44 ans, a exercé en tant que généraliste libéral pendant dix ans dans un petit bourg de l’Ariège, à cent kilomètres de Toulouse. «  Au bout de dix ans, se souvient-il, j’avais deux enfants et il n’y avait rien pour eux, ni écoles ni loisirs. J’avais beaucoup de travail, beaucoup de gardes, beaucoup de contraintes administratives et trop peu de vie familiale  ». En 2002, le déclic se produit lorsque sa femme reçoit une proposition de travail à Toulouse même. «  Contre toute attente, ma décision a été facile à prendre, continue le Dr Isus. J’ai décidé de suivre ma femme à Toulouse et d’y faire des remplacements  ». Le Dr Isus dévisse sa plaque et part vivre à Toulouse, où sa femme exerce comme infirmière à l’hôpital. «  J’ai fait des remplacements pendant sept ans, précise-t-il, et en parallèle, en 2004, j’ai signé un contrat de collaboration à mi-temps dans un hôpital toulousain  ». Ces remplacements lui permettent «  enfin de privilégier le temps libre et la vie familiale  », et François Isus assure ne rien regretter : «  Ce que je fais à l’hôpital me plaît beaucoup, continue-t-il, et je me rends compte rétrospectivement que je n’aurais jamais pu tenir en tant que libéral installé jusqu’à ma retraite. Aujourd’hui, grâce à cette activité de remplaçant, je n’ai plus à subir ni la paperasse, ni les gardes, ni la gestion du cabinet  ». Certes, le Dr Isus reconnaît avoir des revenus un peu moins importants que lorsqu’il était installé, mais cette baisse n’est pas imputable selon lui à son mode d’activité : «  C’est parce que, en tant que remplaçant, je travaille au rythme que j’ai choisi, alors que quand j’avais mon propre cabinet, je n’avais pas le choix.  » François Isus ajoute d’ailleurs qu’aujourd’hui, en terme de rétrocession d’honoraires, «  c’est le remplaçant qui décide, plus que le remplacé  ».

Depuis le 1er septembre, le Dr Isus a réduit le nombre de remplacements qu’il effectuait auparavant, et a signé un contrat de collaboration libérale à temps partiel dans un cabinet toulousain.

 H.S.R.

Source : lequotidiendumedecin.fr