« Les effectifs médicaux devraient baisser de près de 10 % d’ici à 2019 avant de revenir à leur niveau actuel en 2030 », annonce le dernier rapport de l’ONDPS . La baisse des effectifs est assurée car elle résulte « presque entièrement de décisions déjà prises » ; en revanche, la hausse qui s’ensuivrait repose pour sa part sur un « scénario tendanciel ».
Dans ce scénario, le numerus clausus est augmenté progressivement jusqu’à 8 000 à l’horizon 2011 pour rester à ce niveau jusqu’à 2020 avant une diminution progressive jusqu’à 7 000 à l’horizon 2030. « Les effets d’une correction significative du numerus clausus ne sont nettement perceptibles qu’à partir d’un délai d’une quinzaine d’années », rappellent les auteurs. Mais paradoxe de la situation, si la population médicale revient en 2030 à son niveau actuel, sa densité sera sensiblement moindre du fait de la vitalité de la démographie générale française. Il faudra attendre dix ans de plus, estiment les auteurs du rapport, pour retrouver une densité médicale comparable à ce qu’elle est aujourd’hui (environ 327 médecins pour 100 000 habitants).
À noter que si les effectifs médicaux baissent de 10 % jusqu’à 2019, le scénario tendanciel de l’ONDPS prévoit que 55 % des postes ouverts chaque année aux ECN (examens classants nationaux) seraient réservés à la médecine générale. Dans cette hypothèse, d’ici à 2019, la baisse des effectifs serait moins marquée pour cette spécialité que pour les autres disciplines.
Les régions qui gagnent des médecins, celles qui en perdent
Des disparités régionales marquées devraient apparaître. Entre 2006 et 2030, les effectifs des médecins actifs devraient baisser en Corse (- 26,6 %), en Ile-de-France (- 19,5 %), en PACA (- 12,8 %), en Bourgogne (- 10,9 %), et en Languedoc-Roussillon (- 8,5 %). Ils devraient être quasiment stables en Limousin, Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Champagne-Ardenne. En revanche, ils augmenteraient en Haute-Normandie (1,2 %), en Lorraine (6,9 %), en Rhône-Alpes (8,9 %), en Auvergne (10,2 %), en Aquitaine (13,5 %), en Basse-Normandie (14,5 %), en Franche-Comté (18,3 %), aux Antilles (19 %), en Pays de Loire (21,5 %), à La Réunion (23 %), en Bretagne (25 %), en Poitou-Charentes (26 %) et dans les TOM (31,8 %).
L’ONDPS, présidé par le Pr Yvon Berland, avance quelques propositions. On retiendra l’idée d’une répartition équilibrée de postes d’internes entre la médecine générale et les autres spécialités (50/50). Autre préconisation, « la création d’une véritable filière spécialisée de médecine générale de premier recours, d’une durée de quatre ans ».
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