LA SINISTRALITÉ liée à la chirurgie orthopédique et traumatologique a fait l’objet d’une étude approfondie des données fournies par l’assureur SHAM sur la période 2008-2012. Les plaintes pour infection nosocomiale sont les plus fréquentes (2 061 dossiers sur un total de 5 509 dossiers reçus en orthopédie). Les cliniques sont-elles moins rigoureuses que les hôpitaux en matière de lutte contre les infections ? Les réclamations, en tout cas, ciblent davantage le secteur privé.
Près d’une fois sur trois, le patient poursuit l’établissement ou le chirurgien à cause d’une erreur de technique opératoire ou de résultats insuffisants. Douze dossiers pour défaut d’information ont été adressés à SHAM durant la période étudiée. Cinq chirurgiens, dans le même temps, ont été condamnés pour défaut d’information.
Les auteurs de l’étude (le Dr Jacques Caton, chirurgien orthopédiste, et le Dr Richard Devidal, médecin-conseil SHAM) notent que les erreurs de côté, de personne ou de niveau « ne sont pas anecdotiques » (27 réclamations). De même pour les oublis de corps étranger (46 dossiers).
Le coût moyen d’un sinistre en orthopédie s’élève à 81 279 euros. Durant les cinq années passées au crible, un dossier a dépassé les 2 millions d’euros. Sept dossiers ont été indemnisés plus de 500 000 euros. Près d’un dossier sur sept a coûté plus de 100 000 euros à l’assureur SHAM, qui couvre plus de 60 % des lits de médecine, chirurgie, obstétrique en France, ainsi que 200 chirurgiens orthopédistes libéraux.
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