MG France et l’UNOF divisés sur la gravité de la situation

Publié le 07/11/2012
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La situation démographique de la médecine générale n’est pas perçue de la même manière par les syndicats de médecins libéraux. Un brin fataliste, le Dr Claude Leicher, président de MG France, estime que la baisse du nombre de médecins généralistes libéraux en exercice « va s’accentuer faute d’avoir investi à temps » dans la discipline. Le nombre d’installations en libéral (34,5 %) au bout de cinq ans est un chiffre certes « moins dramatique », mais « il signifie tout de même que les deux tiers des internes ne s’installeront probablement jamais en libéral ». « Ces chiffres sont de la rigolade par rapport à ce qui nous attend », poursuit le Dr Leicher qui prévoit des difficultés d’accès aux soins dans les périphéries urbaines et la région parisienne. « C’est un problème d’attractivité, poursuit-il. Les jeunes plébiscitent l’exercice regroupé, il faut leur en donner les moyens ».

Le Dr Michel Combier, président de l’UNOF-CSMF, est plus optimiste. « Le numerus clausus a été relevé, on commence à mettre en valeur la médecine générale dans le cursus, c’est vers 2020 que ces mesures commenceront à produire leurs effets ». Le généraliste observe que dans sa région, Midi-Pyrénées, qui compte 300 maîtres de stage, 20 % de nouveaux généralistes inscrits au tableau de l’Ordre s’installent en libéral dès la première année. « Le déclin démographique n’est pas une fatalité, assure le Dr Combier. En Mayenne, le nombre de départs à la retraite est équivalent aux nouvelles installations grâce à un exercice regroupé ou en réseau, et à une organisation de la permanence des soins acceptable par tous. Quand on met en place des conditions d’exercice satisfaisantes, les jeunes répondent. »


Source : Le Quotidien du Médecin: 9185