La ROSP a démontré sa légitimité et son utilité avec la progression forte et continue pendant cinq ans des résultats sur l’ensemble de ses indicateurs. Les médecins se sont approprié ce mode de rémunération. On observe toutefois, en cette cinquième et dernière année, un phénomène d’essoufflement – les marges de progression s’étant réduites. Nous sommes arrivés au bout de ce que nous pouvions tirer de la ROSP de 2011 en termes d’évolution des pratiques ! Il était devenu nécessaire de revoir les indicateurs, ce que nous avons fait dans la nouvelle convention.
On ne peut pas exclure une baisse de la prime moyenne l’an prochain (au titre de 2017). Nous avons introduit de nouveaux indicateurs et remonté les objectifs cibles pour ceux que nous avons conservés. C’est la raison pour laquelle nous avons prévu dans la convention un dispositif qui limitera à 10 % maximum la baisse de rémunération potentiellement constatée liée aux objectifs atteints.
En dépit des progrès enregistrés, nous constatons des résultats insuffisants sur la prévention, le dépistage et la vaccination. La responsabilité des professionnels de santé n’est pas en cause. Après l'épisode H5N1, le bénéfice-risque des vaccins est contesté par certains. C'est un phénomène inquiétant qui conduit un grand nombre de patients à ne pas se faire vacciner. C’est un enjeu dont nous devons nous préoccuper collectivement.
Nicolas Revel, directeur général de la CNAM
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