Pour les spécialistes : un intérêt limité ?

Publié le 14/11/2013
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« En tant que formateur, souligne le Dr Gradeler, j’explique aux spécialistes qu’ils ont intérêt à entrer le traitement de fond dans les antécédents patients… » Pourtant, en tant qu’ophtalmologiste installé à Béthune, le Dr Bonnel ne voit pas bien l’avantage de la prescription sécurisée : « Le renseignement du poids et de la taille est devenu obligatoire ce qui pour une instillation de gouttes de collyre n’a évidemment aucune importance. » De plus, son logiciel Médicawin 6 a fait le choix du Vidal (à la place de BCB), ce qui l’a obligé à de nouveau pré-enregistrer toutes ses données de prescription. Autre exemple : les ordonnances « lunettes » ne peuvent plus être effectuées dans « ordonnance   mais doivent être réalisés dans « documents », ce qui l’a obligé à repartir d’une nouvelle trame, vierge des informations antérieures. Bref, « un module de prescription à revoir même si certaines choses sont intéressantes ».

Le Dr Jean-Ludovic Brutin, dermatologue, sur Weda depuis un an, ne prescrit que très rarement des comprimés (!) et ne voit pas beaucoup d’intérêt à utiliser un LAP certifié qui ralentit plutôt la prescription. À côté du Vidal (qu’il a toujours eu), il a constitué sa propre base de prescription avec ses préparations en saisie libre et des ordonnances type sur lesquelles le LAP n’a pas de prise. « C’est utile, une fois de temps en temps, quand un patient me montre une prescription qui sort un peu de l’ordinaire. Je note le médicament dans les antécédents et je fais l’ordonnance sécurisée avec le Vidal. Il peut me proposer des alternatives en cas d’interaction. »


Source : Informatique et Web