Un homme, qui avait été filmé en train de dégrader à Paris une voiture de SOS Médecins lors de la manifestation contre la réforme des retraites mardi dernier, a été condamné vendredi à deux ans de prison dont un an avec sursis et interdiction de venir dans la capitale durant deux ans.
L'homme, âgé d'une quarantaine d'années, qui a été jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Paris, devra effectuer sa condamnation à domicile sous bracelet électronique. Demeurant en province, cet homme qui est fiché S, selon une source proche du dossier, a été interpellé mardi en fin de journée et placé en garde à vue après plusieurs dégradations et jets de projectiles contre les forces de l'ordre.
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a mis l'accent vendredi, selon un de ses proches, sur « la grande réactivité des forces de l'ordre engagées mardi dont l'action a été déterminante pour contenir les troubles dans un contexte violent et pour faire cesser les exactions commises en procédant à des interpellations ».
Les chaînes d'information en continu avaient filmé en direct l'homme condamné vendredi en train de casser avec d'autres personnes une voiture de SOS Médecins en intervention. Les images diffusées le montrent tout de noir vêtu s'emparer d'un panneau de signalisation avant de taper sur le pare-brise du véhicule, tandis qu'un autre, vêtu de noir aussi, casse la vitre avant.
Banques, caserne et abribus dégradés aussi
Il est soupçonné également, selon une source policière, d'avoir mis le feu à des barrières et d'avoir lancé à deux reprises des bombes artisanales sur les forces de l'ordre, blessant un gendarme mobile qui a déposé plainte.
Au total, 47 personnes ont été interpellées à Paris ce jour-là, selon le parquet de Paris. 44 ont été placées en garde à vue dont 41 majeurs.
Hormis le véhicule de SOS Médecins, treize banques ont été dégradées ou ont été taguées mardi à Paris ainsi que vingt-cinq abribus, une compagnie d'assurance, 14 façades d'immeubles, une agence de voyage et la caserne des pompiers de Port-Royal, selon une source policière.
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