Plus de deux millions de rendez-vous ont été pris sur Doctolib dans les 1 100 centres ouverts à la vaccination contre le Covid-19, a assuré ce mercredi Stanislas Niox-Chateau, fondateur de la plateforme privée. Avec deux autres opérateurs privés – Keldoc et Maiia – Doctolib a été retenu comme partenaire officiel de l'État pour la gestion des rendez-vous en ligne de vaccination dans ces centres dédiés.
« Pour répondre à un enjeu de clarté et de transparence, les statistiques de rendez-vous et de disponibilité seront accessibles à tous et ils seront mis à jour quotidiennement sur Doctolib à un niveau national, régional et départemental », a-t-il plaidé, alors que l'engouement pour le vaccin est freiné dans de très nombreux secteurs par le manque de doses et l'absence totale de créneaux disponibles pour réserver.
Les rendez-vous ont été pris, en grande majorité, dès les 14 et 15 janvier, au moment de l'ouverture de la campagne de vaccination pour les patients de plus de 75 ans hors EHPAD (avec 1,19 million de prises de rendez-vous). « 62 % des RDV ont été pris en ligne (80 % les 14, 15 et 16 janvier) et 38 % par téléphone », précise l'entrepreneur.
Les disponibilités dépendent « exclusivement » du nombre de doses de vaccin. « Progressivement, toutes les semaines, en fonction de l'approvisionnement en doses de vaccin, les centres rouvriront des créneaux de rendez-vous », poursuit Stanislas Niox-Chateau. Selon lui, les rendez-vous disponibles sont aujourd'hui « de quelques milliers par jour ».
La prise de rendez-vous pour les deux injections se fait de manière simultanée, en respectant le délai déterminé par le gouvernement, c'est-à-dire entre 21 et 28 jours. Le nombre de RDV annulé (par les centres ou les patients) serait « assez marginal, proche d'une réservation classique ». Autre règle en vigueur : pas de premier rendez-vous ouvert plus de quatre semaines après la date du jour.
Logiciel adapté
Le leader de la prise de rendez-vous médical en ligne – qui revendique plus de 42 millions d'utilisateurs et 140 000 professionnels de santé – travaille depuis novembre à un logiciel adapté à la vaccination. L'objectif était de permettre la prise de rendez-vous simultanée pour les 2 injections « mais aussi des fonctionnalités de gestion de centre qui leur permet de faire de la surveillance post-vaccinale, d'envoyer des documents aux patients, de gérer les plages d'ouverture en fonction du nombre de doses disponibles », précise Stanislas Niox-Chateau.
La plateforme a dépêché 200 personnes pour épauler les centres (sur un effectif de 1 600 personnes). Pour cette opération, Doctolib est rémunéré par l'État sur la base d'un abonnement, soit 129 euros mensuels par centre. « Vu l'investissement, on ne fait pas ça pour l'argent ! », affirme l'entrepreneur français. Selon lui, « les généralistes sont également prêts » à utiliser la plateforme dès que le gouvernement donnera son feu vert.
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