Le couple dont un membre est atteint de cancer est secoué par cette maladie chronique qui bouleverse le fonctionnement de sa vie conjugale et familiale. Cela demande une qualité d’adaptation que la souffrance peut venir altérer. L’équipe soignante se doit de repérer cette souffrance car il y a moyen d’agir. En effet, les éléments qui favorisent une évolution positive du couple sont connus : il s’agit de l’expérimentation de la solidarité, le renforcement de la cohésion affective, l’augmentation de la proximité émotionnelle, l’expression de l’attachement, la protection l’un de l’autre. Comme l’a rappelé la Dr Meriem Mahbouli-Mahjoub, psychiatre à Tunis, « selon une enquête de l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes), 76 % des patientes vivent toujours en couple avec le même conjoint après leur cancer et 37 % estiment même que leur relation en est sortie renforcée ». L’équipe soignante peut accompagner ce processus d’adaptation, en favorisant la communication avec chacun, en incitant à la verbalisation émotionnelle. L’implication du conjoint dans la prise en charge peut l’aider à prendre conscience de ce que vit l’autre, sans toutefois lui faire jouer le rôle de parent ou de soignant. Lorsque la maladie s’aggrave, les attentes des soignants vis-à-vis du conjoint peuvent s’accroître. Mais il n’y a pas de conjoint idéal ! Seulement des histoires singulières à accompagner et soutenir, en veillant à ne pas transformer en auxiliaire de soins un conjoint qui ne le voudrait pas ou ne le pourrait pas.
Non, le cancer n’est pas forcément synonyme de séparation !
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Publié le 16/04/2021
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Source : Le Quotidien du médecin
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