Maladie veineuse

Rompre le cercle vicieux inflammation/hypertension

Publié le 25/06/2012
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LORS du Printemps de la Phlébologie, à Balaruc-les-Bains, le Dr Vincent Crébassa (Société Française de Phlébologie) a rappelé que 18 millions de Français souffrent d’affections veineuses chroniques. Une pathologie qui ne doit pas engendrer le fatalisme car on dispose d’un arsenal thérapeutique capable de rompre le cercle vicieux inflammation/hypertension qui est au cœur de la physiopathologie.

Si certains facteurs de risques de la maladie sont irréversibles (âge, sexe, grossesse), il est possible d’agir sur beaucoup d’autres (lutte contre la sédentarité, le surpoids, la constipation, le tabac) et pour les travaux en position debout et/ou des chaleurs élevées on peut parfois trouver des adaptations ou sinon soulager les patients par une compression ciblée et/ou un veinotonique.

Surtout, insiste le Dr V. Crébassa, il faut souligner que l’on dispose de traitements permettant de prévenir l’évolution vers des formes graves, en ne misant pas tout sur l’ablation des varices qui est nécessaire mais ne supprime pas le caractère chronique de la maladie, avec le cercle vicieux inflammation/hypertension. Sur ce plan, on dispose d’un arsenal thérapeutique médical (veinotoniques, contention, cures thermales, rééducation vasculaire) et des thérapeutiques interventionnelles.

Une prise en charge qui n’est pourtant pas favorisée par la politique de remboursement : les traitements endoveineux thermiques ne sont pas remboursés alors que la sclérose écho-guidée (comme le stripping) l’est (quand elle est pratiquée par un médecin vasculaire formé à cette technique). Quant aux veinotoniques, le Dr V. Crébassa ne comprend toujours pas pourquoi ils ont été déremboursés car il estime que ces produits ont fait la preuve de leur efficacité.

 Dr ALAIN MARIÉ

Source : Le Quotidien du Médecin: 9147