Test respiratoire
Les deux causes fréquentes d’ulcères duodénaux sont l’infection à Helicobacter pylori et la prise d’AINS ou d’aspirine. Chez ce patient infecté et présentant un ulcère duodénal, il était effectivement impératif de prescrire une biantibiothérapie en association à un IPP pendant sept jours. Cependant, du fait de la fréquence élevée (20 %) des résistances d’Helicobacter pylori à la clarithromycine en France, les échecs thérapeutiques d’éradication sont fréquents, de l’ordre de 40 %. Il est donc impératif de vérifier cette éradication par un test respiratoire 6 à 8 semaines après la fin du traitement. Si ce test est négatif, le patient peut être considéré comme guéri et ne nécessite qu’une surveillance clinique. En l’absence de ce test, il est impossible dans le cas de ce patient de savoir si l’éradication avait été réussie. Il faut donc faire un test respiratoire de type Helikit. Si le test est positif, cela signifie que le traitement d’éradication initial n’avait pas été efficace car on estime que la fréquence des réinfections est très faible, inférieure à 1 % par an. Si le test respiratoire est négatif, le patient ne présente probablement pas de récidive ulcéreuse (sauf s’il a pris des AINS !) et les douleurs sont généralement dues à un syndrome dyspeptique.
Endoscopie
On peut refaire une endoscopie pour être certain de l’absence de lésion organique type cancer gastrique mais il est rare que se développe un cancer gastrique chez les patients infectés par Helicobacter pylori ayant fait un ulcère duodénal car l’existence de cet ulcère est le signe d’une bonne sécrétion acide gastrique et non pas d’une gastrite chronique atrophiante qui peut faire le lit d’un adénocarcinome de l’estomac.
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