Les syndromes des ovaires polykystiques (SOPK) s'accompagnent souvent d'aménorrhée ou de spanioménorrhées avec, dans 10 à 30 % des cas, des ménorragies. L'imprégnation continue en œstrogènes liée à l'anovulation favorise l'hyperplasie endométriale chronique, qui pourrait augmenter le risque de cancer de l'endomètre. Selon une métaanalyse récente, le SOPK multiplie par 2 à 3 le risque de développer un cancer de l'endomètre. Une raison de plus pour réduire le poids, l'obésité constituant un autre facteur de risque de cancer de l'endomètre.
On proposera une contraception « endométriale », soit par œstroprogestatifs, soit avec des progestatifs seuls en cas de contre-indication aux œstrogènes. Chez les femmes qui ne souhaitent pas de contraception, on peut recommander au moins une séquence progestative, avec par exemple la dihydrogestérone 10 à 12 jours par mois tous les mois, ou au minimum une fois par trimestre.
Lorsque l'hyperandrogénie se traduit cliniquement, il faut réduire l'obésité et l'insulinorésistance, qui l'aggravent. Les oestro-progestatifs, efficaces sur l'acné et les hirsutismes minimes à modérés, constituent la première ligne de traitement. En cas d'échec ou de contre-indication, et si l'hirsutisme est majeur, on proposera des anti-androgènes comme l’acétate de cyprotérone dont la prescription est désormais très surveillée (lire ci-contre). « Nous devons adopter une démarche bienveillante vis-à-vis de ces femmes, les accompagner dans la prise en charge de l'hyperandrogénie pour améliorer leur qualité de vie et les rassurer sur leur fertilité », conseille le Dr Geoffroy Robin (Lille).
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