Covid-19 : depuis Mulhouse, Macron promet « un plan massif d'investissement » pour l'hôpital

Publié le 25/03/2020

Crédit photo : GARO/PHANIE

Une fois la crise du coronavirus passée, il y aura un « plan massif d'investissement et de revalorisation de l'ensemble des carrières » pour l'hôpital. C'est ce qu'a promis Emmanuel Macron mercredi lors d'une visite à Mulhouse. Rendant hommage au personnel soignant, le chef de l'État a juré d'être « au rendez-vous de ce que nous devons, au-delà de cette reconnaissance et du respect ». « Cette réponse sera profonde et dans la durée », a-t-il insisté. Le chef de l'État a aussi annoncé une multiplication des tests, qui seront portés à 29 000 par jour, notamment pour les soignants et dans les EHPAD.

Majoration des heures sup et prime exceptionnelle

Sans attendre, Emmanuel Macron a aussi assuré avoir demandé au gouvernement « d'apporter une réponse claire et forte de court terme pour l'ensemble des personnels soignants comme pour l'ensemble des fonctionnaires mobilisés afin de majorer les heures supplémentaires effectuées et sous forme de prime exceptionnelle».

Pour cette visite dans une des zones les plus touchées, Emmanuel Macron avait enfilé un masque de type FFP2 en arrivant mercredi après-midi à l’hôpital militaire de campagne de Mulhouse. Le président a d'abord passé une heure à échanger avec une quinzaine de médecins et de personnels hospitaliers (médecins, urgentistes, anesthésistes…), ainsi que des élus du Grand Est, la région la plus touchée par l'épidémie. Tous masqués. Plusieurs d'entre eux l'ont interpellé sur le manque de matériels, notamment de masques, comme Marie Qu’astraux, directrice d'un EHPAD de Wintzenheim et le Dr Tryniszewski, médecin de ville.

« Je mesure ce que vous êtes en train de prendre comme stress, comme charge de travail, et vous avez accompli un travail remarquable », leur a dit le chef de l'État, annonçant qu'un numéro de téléphone pour les soignants et les familles allait être mis en place afin de leur apporter un soutien psychologique.

Protocole médical

Il a enfin répondu à des questions sur la chloroquine, qui suscite des espoirs mais divise le monde médical. « Je ne souhaite qu'une chose, que ça marche, mais je ne sais pas. Il faut que ça reste dans un protocole médical », a-t-il jugé.

Ce déplacement présidentiel a aussi été l'occasion de lancer un vibrant appel à l'unité nationale : « Je vois dans notre pays, des facteurs de division, de doutes « a-t-il regretté ? Martelant : « nous ne devons avoir qu'une obsession : être unis pour combattre le virus. »

Paul Bretagne (avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr