Jusqu’alors de 28 jours, le délai entre deux doses de vaccins contre la variole du singe pourra être allongé de plusieurs semaines pour les personnes non immunodéprimées, a indiqué le ministère de la Santé le 4 août.
« Dans le cadre de la stratégie de vaccination préventive et afin de garantir au plus grand nombre de personnes à risque l'accès à la vaccination », Ségur a déclaré avoir « recommandé aux sites de vaccination, conformément à l'avis de la HAS du 7 juillet, d'allonger l'espacement entre la première et la deuxième dose pour les personnes non immunodéprimées ».
« Les rendez-vous de seconde dose déjà programmés ne doivent pas être annulés »
Deux doses de vaccin sont préconisées pour la plupart des personnes éligibles, essentiellement des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Pour les vaccinés contre la variole dans le passé, une dose suffit. Pour les immunodéprimés, une troisième est recommandée.
Des témoignages ont fait état ces derniers jours d'annulations de rendez-vous pour une deuxième dose. Le ministère a souligné que « les rendez-vous de seconde dose déjà programmés ne doivent pas être annulés » et que « les patients dont la deuxième dose serait évaluée comme prioritaire par un médecin pour des raisons de santé, de traitement ou d'exposition, bénéficieront d'un rendez-vous ». En revanche, « les rendez-vous de seconde dose non programmés pourront être programmés plus tard ».
Pas de tension d'approvisionnement
Début juillet, la HAS avait en effet recommandé un schéma vaccinal « de deux doses, espacées de 28 jours » mais indiqué « qu’un espacement des doses de plusieurs semaines pourra être envisagé en cas de tension d'approvisionnement des vaccins ». Pourtant, le ministère de la Santé réaffirme qu' « il n'y a aucune tension d'approvisionnement en vaccins ».
François Braun a répété le 3 août, en visite dans un centre de vaccination, que la France avait « de quoi vacciner la population cible à savoir 250 000 personnes ». Jusqu'à présent, quelque 18 500 personnes ont reçu une première dose de vaccin. « Quelle que soit l'efficacité du vaccin après une ou deux doses, celle-ci ne sera jamais de 100 % », a averti le ministère, insistant sur la prévention en parallèle.
2,9 % d'hospitalisations
Selon le dernier point d’information publié le 3 août par Santé publique France (SPF), 2 239 cas de Monkeypox ont été confirmés en France. « Les cas résidaient le plus fréquemment en Île-de-France (845 cas soit 50 % des cas dont la région de résidence est connue), en Occitanie (196 cas, soit 12 %) et en Auvergne Rhône-Alpes (173 cas, soit 10 %) », détaille SPF.
Avec un âge médian de 36 ans, « tous les cas recensés à ce jour sont des adultes de sexe masculin », à l’exception de 15 femmes sur toute la France et deux enfants. Parmi les symptômes les plus présents : « 75 % ont présenté une éruption génitoanale, 71 % une éruption sur une autre partie du corps, 76 % une fièvre et 72 % des adénopathies », précise SPF.
2,9 % des infections ont conduit à une hospitalisation. Contrairement à d'autres pays comme l'Espagne, aucun décès n'est à signaler en France.
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