La biologie et les tests ADN sont-ils en train d'avoir raison de la médecine légale ? C'est en tout cas la crainte exprimée par le Pr Michel Debout, ancien chef du service de médecine légale au CHU de Saint-Étienne et expert judiciaire près de la cour d'appel de Lyon.
Dans son « Journal incorrect d'un médecin légiste », il revient sur une quinzaine de cas qui ont marqué sa carrière, de la victime d'homicide à celle de violence domestique, en passant par un examen de blessures survenues lors d'émeutes. Ce faisant, il marque son inquiétude de voir les médecins légistes relégués à l'arrière-plan. Face aux examens biologiques toujours plus pointus, notamment basés sur l'ADN, l'examen clinique et les approches psychologiques et sociales sont de plus en plus négligés, réduisant l'humain à une réalité biologique. « Mettre de côté la médecine légale, n'est-ce pas renoncer à une part de nous-mêmes ? », questionne le Pr Debout.
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