Le cas du Sopk

Publié le 19/11/2021
Article réservé aux abonnés

Avec une prévalence établie entre 15 et 25 %, le syndrome des ovaires polykystiques (Sopk) est la cause la plus fréquente d’aménorrhée chez la femme jeune. Pour porter le diagnostic, deux de ces trois critères de Rotterdam doivent être présents : hyperandrogénie clinique ou biologique ; oligo-anovulation ; Sopk échographique (plus de 20 à 25 follicules totaux de 2 à 9 mm avec un volume ovarien de plus de 10 ml). Néanmoins, un bilan doit être réalisé pour éliminer les autres causes, y compris les dysorexies : FSH, LH, estradiol, prolactine et TSH.

Dans les Sopk, l’AMH est classiquement supérieure à 6,72 ng/ml, la LH > 6 UI/L avec LH/FSH > 1, la SHBG est basse. Dans 50 % des cas, une hyperandrogénie est associée (testostérone libre > 0,6 ng/ml).

Le trouble du cycle est lié en majorité à l’insulinorésistance systémique (et/ou ovarienne), qui perturbe la folliculogenèse vers une hyperactivité de la thèque. Sa prise en charge passe par l’hygiène de vie et les traitements insulinosensibilisants, qui traitent aussi l’hyperandrogénie. Pour rétablir les cycles, on peut donner des progestatifs de 10 à 12 jours par mois, ou des estroprogestatifs qui ciblent, pour les 3e et 4e générations, en plus l’hyperandrogénie, mais il faut rester attentif au risque de thrombose veineuse profonde.

Présentation du Dr Christian Jamin


Source : Le Quotidien du médecin