Pour un diagnostic plus précoce

Un score pour lever le doute sur l'APLV

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Publié le 25/06/2018
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APLV

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Crédit photo : PHANIE

De nombreux nourrissons présentent des symptômes potentiellement liés à l’ingestion de lait de vache. Cependant, l’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) n’est pas souvent diagnostiquée, car, parmi ceux qui en sont atteints, une minorité présente des symptômes typiques (réactions de type IgE-médiées, rapidement après ingestion de lait : urticaire, angio-œdème, bronchospasme…), alors que les autres sont plus difficiles à identifier, avec des manifestations touchant différents organes, moins évocatrices. Il s'agit alors de réactions non IgE-médiées, retardées, avec des symptômes non spécifiques, souvent identiques à ceux des troubles fonctionnels intestinaux du nourrisson. Les parents signalent un ou plusieurs des symptômes suivants : pleurs, coliques, régurgitations, vomissements, constipation… « Plus de 60 % des nourrissons souffrant d’APLV présentent des symptômes digestifs, plus de 30 % des symptômes respiratoires, et plus de 70 % des symptômes cutanés », a précisé le Pr Yvan Vandenplas (Bruxelles).

Présenté dans la revue Acta Pædiatrica (1), le CoMiSS (Cow’s Milk‐related Symptom Score) est un outil qui se base sur la sévérité et la présence combinée de symptômes susceptibles d’être liés à l’APLV. Il délivre un score, de 0 à 33 : si le total est supérieur ou égal à 12, les symptômes sont probablement liés au lait de vache, et peut-être à une APLV.

Outil de dépistage, le CoMiSS seul ne suffit pas. Le diagnostic final ne peut être posé que par un régime d’éviction suivi d’un test de provocation orale aux aliments.

Symposium Nestlé Health Science

(1) Vandenplas Y et al. Acta Paediatr. 2015 Apr;104(4):334-9

Dr Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9676