La prise en charge de l’asthmatique enceinte ne diffère pas de celle des autres patientes. Les principales molécules peuvent être utilisées pendant la grossesse, mais il faut privilégier les plus anciennes, pour lesquelles on dispose de suffisamment de recul. « En effet, aucun de ces médicaments n’a pas fait l’objet d’essais cliniques chez la femme enceinte », souligne le Dr Prudhomme.
Les corticoïdes inhalés occupent une place centrale, ils n’ont pas d’effet tératogène ; les bêta-2 mimétiques de courte durée d’action non plus, il est seulement conseillé de les arrêter 48 heures avant l’accouchement, car ils sont susceptibles de ralentir le travail. Le recul est en revanche insuffisant pour les bêta-2 mimétiques de longue durée d’action. Aucun effet délétère n’a cependant été rapporté dans la littérature. Par ailleurs, il est habituel, si la patiente va bien sous association fixe, quelle qu’elle soit, de ne pas modifier cette prescription.
Les antileucotriènes et les anti-IgE ne sont pas recommandés par manque de recul de leur utilisation pendant cette période. Une base de données internationale existe pour ces deux produits et toute information positive ou négative devrait être rapportée en cas de prescription pendant cette période.
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