Les SMS du congrès CFP 2022

L’étude Ketis a montré l’efficacité de la kétamine IV sur les idées suicidaires chez 156 patients hospitalisés. Au 3e jour, 63 % des patients sous kétamine vs. 31,6 % sous placebo (OR = 3,7 [1,9-7,3], p < 0,001) sont en rémission totale d’idées suicidaires. Cet effet positif est particulièrement marqué en cas de trouble bipolaire. La tolérance est bonne et le bénéfice se maintient à six semaines.

Les thérapies chimio-facilitées dont l’objectif est d’améliorer l’efficacité de la psychothérapie à l’aide d’un traitement médicamenteux, semblent prometteuses dans le traitement du trouble de stress post-traumatique. Plusieurs médicaments sont à l’étude dont la 3,4-méthylène-dioxy-meth-amphétamine (MDMA) et le propanolol.

En France, il existe des cellules ou unités carcérales pouvant accueillir des détenues enceintes ou des mères accompagnées de leur enfant jusqu’à l’âge de 18 mois. Une quarantaine d’enfants serait concernée chaque mois. Les conditions sont peu favorables à la constitution d’un lien mère-enfant sécurisant. Un effort d’accompagnement semble indispensable.

La psilocybine pourrait diminuer le risque suicidaire lorsqu’elle est prise dans les bonnes conditions. Elle agit sur des mécanismes impliqués dans les conduites suicidaires (neuroplasticité, inflammation). Une quarantaine d’essais sont en cours.

Désordre génétique rare, la microdélétion 22q11 ou Catch 22 entraîne dysmorphie faciale, voix nasonnée, hypocalcémie, malformation cardiaque… De 20 à 35 % des patients développent aussi une schizophrénie et d’autres troubles psychiatriques (troubles de l’humeur, anxiété).

Les personnes porteuses de désordres du développement du sexe (prévalence estimée à 2/1 000), sont plus à risque de développer des troubles psychoaffectifs du registre de l’anxiété, de la dépression et des difficultés interpersonnelles. Il existe également un risque accru de pensées et gestes suicidaires.