Des recommandations de la Haute Autorité de Santé

Les éléments du diagnostic précoce de polyarthrite rhumatoïde

Publié le 07/01/2009
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Femmes de 40 à 50 ans

Rhumatisme articulaire le plus fréquent, la polyarthrite rhumatoïde (PR), atteint 1 % de la population féminine, majoritairement entre 40 ans et 50 ans. Néanmoins, la PR peut se rencontrer à tous les âges de la vie (notamment chez l’enfant) et chez l’homme.

Au début

Au début l’atteinte articulaire est bilatérale, symétrique, polyarthrite isolée sans signe clinique spécifique. De la précocité du traitement dépendent l’évolution articulaire et la réduction des complications systémiques. D’où la nécessité de faire un diagnostic précoce de la maladie.

Anticorps citrullinés

La recherche des facteurs rhumatoïdes, qui peuvent également être présents au cours de diverses pathologies, a été complétée par celle de certains anticorps (AC), notamment les anticorps/antiprotéines citrullinés (ACPA) qui se sont révélés beaucoup plus spécifiques de la PR... La présence des ACPA est spécifique (supérieur à 98 %) et sensible (70 à 75 % selon les études).

La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande, en cas de suspicion de PR, dès la première consultation, de réaliser le bilan biologique suivant : recherche du facteur rhumatoïde (FR) IgM, technique Elisa ou néphélométrique, recherche d’anticorps antiprotéines/peptides citrullinés par la technique Elisa, mesure de la vitesse de sédimentation (VS) et dosage de la protéine C réactive (CRP). Il n’y a pas lieu de réaliser le typage HLA de classe II pour le diagnostic de PR.

La positivité, un élément fort

La positivité d’au moins l’un des deux tests (présence de FR ou d’AC antiprotéines/peptides citrullinés) constitue un élément fort en faveur d’un diagnostic de PR. En revanche, la négativité simultanée des deux tests ne permet pas d’éliminer le diagnostic. La présence d’un syndrome inflammatoire biologique, quant à elle, n’est pas spécifique de PR.

Échographie, IRM

La place de l’imagerie est également importante dans ce diagnostic précoce. Si les pincements et érosions articulaires sont rarement présents au tout début d’une PR et visibles sur une radiographie standard, certains signes évocateurs de PR peuvent apparaître en échographie ou sur une IRM.

D’après la communication du Pr E. Gottenberg (hôpital Hautepierre, service de rhumatologie, Strasbourg) dans le cadre des 42 es Journées de biologie praticienne.

Dr BRIGITTE VALLOIS

Source : lequotidiendumedecin.fr