L’EVALUATION CLINIQUE INITIALE LORS D’UNE EXACERBATION

Publié le 21/03/2014
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Elle doit être rapide et ne pas retarder la mise en route de soins urgents si besoin. Il faut en effet détecter le degré de sévérité de l’exacerbation en s’aidant par exemple de la classification du GINA (6) et repérer des signes qui témoignent de l’urgence thérapeutique sans parler des situations de menace d’arrêt respiratoire imminent.

› Symptômes de gravité : patient essoufflé, penché en avant, s’exprimant par mots, agité avec une fréquence respiratoire rapide et des sifflements respiratoires.

› Chaque fois que possible, la mesure du DEP est utile. L’exacerbation est sévère si le DEP est inférieur à 60 % de la valeur théorique après bronchodilatateurs (selon le GINA). La mesure de la SpO² témoigne d’une situation préoccupante si inférieur à 90 %.

› Il faut également s’enquérir auprès du patient ou de son entourage de l’existence de facteur de risque d’AAG. La majorité des décès par asthme survient chez des patients souffrants d’asthme sévère avec des facteurs de risques maintenant bien identifiés (4,8). Citons quelques-uns d’entre eux : ATCD d’AAG ou d’hospitalisation pour asthme dans l’année qui a précédé, asthme jugé sévère, inobservance du traitement, déni ou mauvaise perception des symptômes, utilisation immodérée des Béta²-adrénergiques, troubles psychiatriques, alcoolisme ou toxicomanie, difficultés psycho-sociologiques ou misère sociale, obésité, comorbidités. Sans oublier le cas particulier de l’asthme instable et de la prise d’AINS chez un patient intolérant.

› Cette première évaluation permet de juger de la nécessité d’hospitalisation. La gravité d’une exacerbation se juge lors de l’évolution initiale mais aussi 30 minutes à deux heures après le début du traitement (réponse au traitement) (5). Il paraît raisonnable de faire admettre en milieu spécialisé les exacerbations qui restent sévères malgré un traitement bien conduit ou les patients qui présentent des facteurs de risques d’AAG.


Source : lequotidiendumedecin.fr