Avec le déconfinement, le nombre de téléconsultations chute mais reste à un niveau très élevé... en attendant de nouvelles dérogations

Le nombre hebdomadaire de téléconsultations médicales, qui plafonnait autour d'un million depuis avril, a baissé d'un tiers en mai après le déconfinement, selon les derniers chiffres de Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM).

La semaine du 11 mai, la CNAM a encore enregistré plus de 951 000 téléconsultations. Le nombre est tombé à 649 000 la semaine suivante, celle du pont de l'Ascension, pour stagner à 647 000 la dernière semaine de mai. Une baisse expliquée par le fait que les patients reviennent consulter en cabinet. L'activité reste cependant nettement plus forte que début mars, lorsque 10 000 téléconsultations hebdomadaires étaient enregistrées.

Ce mercredi, en commission paritaire nationale (CPN), la CNAM a présenté un bilan de la répartition des téléconsultations par spécialité (de septembre 2018 à fin avril 2020), montrant que plus de 80 % des téléconsultations sont facturées par des généralistes et MEP.

La pratique reste particulièrement prisée par les médecins parisiens.

La société Doctolib confirme de son côté la dynamique des téléconsultations même après le déconfinement. Avec « 41 000 consultations vidéo par jour en mai » (contre 1 500 en février), c'est presque « 30 fois plus » de téléconsultations qu'avant l'épidémie, insiste le leader du secteur. 

Cet élan se confirme alors qu'un assouplissement de la télémédecine est attendu dans les prochains jours (à la faveur de l'avenant 8 signé mi-mars). Les nouvelles dérogations doivent permettre – dans le cadre d'expérimentations encadrées – de déroger à certains principes conventionnels de prise en charge de la téléconsultation (connaissance préalable du patient ou obligation d'une consultation en présentiel une fois par an).