Interpro : le casse-tête de la représentation

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Publié le 02/12/2019
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Crédit photo : SEBASTIEN TOUBON

« Les évolutions en cours comme le renforcement des coopérations vont amener les libéraux de santé à négocier de plus en plus d'accords interprofessionnels avec l'assurance-maladie », analyse Patrick Hassenteufel, spécialiste du syndicalisme médical.

Le professeur de science politique (Université Versailles Saint-Quentin et Sciences Po Saint-Germain-en-Laye) affirme que le déplacement des enjeux d'organisation des soins conduira vers des « recompositions de la représentation professionnelle des médecins et au-delà des professions de santé ».

Mais l'émergence d'un syndicalisme interpro unifié est loin d'être acquise. Face aux évolutions de l'exercice et aux réformes, les syndicats médicaux et paramédicaux présents au CNPS (libéraux) affichent plutôt une image de désunion.

Un dossier centralise les crispations : la délégation de tâches, en commençant par la vaccination antigrippale en officine. « Tout ceci exige une union parfaite, entre médecins d'une part, et d'autre part entre les médecins et autres professionnels. Je crois, hélas, qu’on en est loin », diagnostique le Dr Michel Chassang, ex-président de la CSMF et du CNPS. « Nous devons, en tant que syndicats représentatifs des libéraux de santé, rétablir une logique multilatérale où chacun se retrouvera dans des objectifs communs », analyse aussi François Blanchecotte, biologiste et président du CNPS.

En 2017, plusieurs syndicats de paramédicaux avaient même claqué la porte de cette organisation, estimant que « toute dynamique interprofessionnelle était devenue impossible ».  

L. T.

Source : Le Quotidien du médecin