Fillon joue la carte libérale devant l'UNAPL du Dr Michel Chassang

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Publié le 30/03/2017
FILLON

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Crédit photo : AFP

François Fillon a sorti le grand jeu, mercredi, devant une soixantaine de cadres de l'Union nationale des professions libérales (UNAPL) présidée par le Dr Michel Chassang, ex-patron de la CSMF. Garantie d'une fiscalité « équitable », préservation des qualifications face à la dérégulation européenne, renforcement de la protection sociale des libéraux : le candidat des Républicains s'est employé rassuré son auditoire. 

François Fillon a rappelé qu'il proposait une baisse d'impôts et de charges de l'ordre de 40 milliards d'euros – en plus du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). 

L'ex Premier ministre a assuré qu'il entendait les inquiétudes des professions libérales sur la « surtransposition des normes européennes », notamment la directive permettant un accès partiel à des professions réglementées qui préoccupe nombre de professionnels de santé libéraux. « Nous en réexaminerons avec vous les modalités, il n'est pas question de remettre en cause l'équilibre de ces professions, notamment dans le secteur de la santé où cela impacte directement la qualité des soins », a résumé François Fillon. Il a proposé aussi de « supprimer les normes » qui s'empilent sur des règles déjà existantes, ou encore de voter un texte limitant la surtransposition.

Fonctionnaires, RSI…

François Fillon a ensuite assumé sa volonté de supprimer de 500 000 postes de fonctionnaires. « Le poids du secteur public est l'un des principaux facteurs de la complexité qu'il génère, il faut donc accepter la baisse de la puissance publique pour que cette complexité se réduise, et cela sans caricaturer mes propos : je ne parle pas forcément de supprimer des postes de policiers ou d'infirmières, mais aussi de réorganiser », a détaillé le candidat LR, par ailleurs favorable à une mensualisation de l'impôt sur le revenu plutôt qu'à un prélèvement à la source.

Enfin, François Fillon a rappelé qu'il souhaitait réformer le Régime social des indépendants (RSI), afin de conserver un régime spécifique, « sans avoir de cotisations excessives comme dans le cas d'un basculement dans le régime général ».


Source : lequotidiendumedecin.fr