Réforme du régime de l’ASV

Les allocataires posent leurs conditions

Publié le 11/11/2009
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Crédit photo : GARO/PHANIE

À L’OCCASION de son dernier congrès national, réuni pour sa treizième édition à Perpignan, la Fédération des associations régionales des allocataires de la CARMF (FARA) s’est une nouvelle fois penchée sur l’avenir du régime ASV – l’allocation supplémentaire vieillesse, dont il n’est pas exclu que qu’une réforme intervienne en 2010… quatre ans après que son précipe a été inscrit dans la loi.

Mettant de côté le débat sur la fermeture – dont les partisans sont emmenés par le Dr Gérard Maudrux, président de la Caisse autonome de retraite des médecins de France – ou le maintien – que prônent les syndicats médicaux – de ce régime qui court à la cessation de paiement à l’horizon 2013, ses allocataires ont posé un certain nombre de conditions à la réforme. Alors que l’ASV représente désormais 39 % de leurs pensions, ils exigent en particulier que les points acquis soient honorés dans leur globalité ; que la hauteur de la participation à la réforme « de toutes les parties, y compris l’État », soit définie ; que la participation financière des caisses au paiement pour les deux tiers de la cotisation des secteurs I soit maintenue ; que la garantie soit donnée d’un « revenu de remplacement décent et sûr » pour les jeunes générations. La FARA présente ces prérequis comme partagés par « toute la profession », les syndicats (CSMF, MG France, FMF et SML) comme la CARMF ayant fait valoir leurs points de vue lors de son XIIe congrès.

Motions en chaîne.

L’hypothèse d’une réforme réapparaissant, les forces en présence fourbissent leurs argumentaires. C’est ainsi que des médecins retraités franciliens réunis en assemblée générale ont repris à la fin du mois d’octobre les principaux termes d’une motion votée en mars par le Comité national pour l’avenir de la retraite (CNAR). Opposés à la fermeture de l’ASV parce qu’estimant notamment qu’elle « aurait des conséquences catastrophiques pour les conjoints survivants », ces praticiens « s’insurgent » contre tout projet allant dans ce sens : « Aucune garantie de préserver les droits acquis n’a jamais été donnée par aucun des organismes responsables », font-ils valoir. Par ailleurs, « l’ASV était à l’origine destiné à atténuer l’encadrement strict des honoraires, sur toute l’étendue du territoire national », rappelle le Dr Roger Loubaton, de l’Association des médecins retraités de Seine-Saint-Denis. « Si sa fermeture était décidée de façon unilatérale, cela pourrait entraîner la fermeture du secteur I et nuire gravement à la population », enchaîne la motion des retraités franciliens. CQFD.

 K.P.

Source : lequotidiendumedecin.fr