LA MISSION interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) publie le « Guide de la protection des mineurs contre les dérives sectaires », qui explique comment définir, déceler,
signaler ces dérives et y remédier. Entre 50 000 et 60 000 enfants en seraient victimes en France. Ils constituent en effet « un public vulnérable et une cible privilégiée des mouvements à caractère sectaire », qu’ils vivent avec leurs parents eux-mêmes adeptes ou qu’ils subissent l’influence de thérapeutes ou de formateurs aux méthodes dangereuses pour leur santé physique ou mentale.
Édité à 4 000 exemplaires, le guide s’adresse notamment aux services de protection maternelle et infantile, aux personnels éducatifs, aux professionnels de l’action sociale, aux maires.
La dérive sectaire, rappelle la MIVILUDES, se caractérise par « la mise en œuvre de pressions ou de techniques ayant pour but ou pour effet de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, à l’origine de dommages pour cette personne ou pour la société ». Et il y a risque de dérive sectaire « lorsque les mineurs sont exposés à des conditions d’existence susceptibles de mettre en danger leur santé, leur sécurité, leur moralité ou leur éducation ».
Le guide explique comment évaluer le danger moral et matériel, quand il y a, par exemple, déscolarisation et isolement, régime alimentaire carencé, endoctrinement, discours stéréotypé, etc. Il rappelle aussi qu’il y a obligation de signaler la situation d’un mineur en danger auprès de l’autorité administrative (Conseil général), judiciaire (juge des enfants, procureur de la République) ou médicale.
Spécificité française, la MIVILUDES, créée en 2002, est rattachée au Premier ministre. Elle publie chaque année son rapport d’activité et produit régulièrement des guides thématiques.
Le guide, de 120 pages (15 euros), est disponible auprès de la Documentation française et de la MIVILUDES (www.miviludes.gouv.fr).
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