À l’école

Bientôt un nouveau PAI pour allergie

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Publié le 11/07/2019
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PAI allergie

PAI allergie
Crédit photo : PHANIE

La fréquence des hospitalisations pour anaphylaxie augmente, surtout chez les enfants et pour les aliments. Les allergies alimentaires concerneraient 6 à 8 % des enfants en Europe et la fréquence de l'anaphylaxie serait de l'ordre de 0,3 %.

Les allergènes impliqués sont essentiellement l'arachide, le lait de vache, de chèvre, les noisettes, noix de cajou, soja… Les décès par anaphylaxie alimentaire restent rares en France.

Selon les registres, 8 à 18 % des anaphylaxies chez l'enfant surviennent en milieu scolaire et, parmi elles, 25 à 50 % chez des enfants non connus comme allergiques. Elles se produisent majoritairement en primaire et au collège, et à la cantine.

Les évolutions souhaitables

Un quart des projets d'accueil individualisés (PAI) sont rédigés pour allergie alimentaire : c'est la deuxième cause de demande de PAI (l'asthme étant la première) soit environ 50 000 PAI/an. « Le nombre de PAI pour allergie a été multiplié par six depuis 2002, a fait remarquer le Dr Guillaume Pouessel (Roubaix). Une enquête réalisée dans le département du Nord en 2015-2017 a montré une grande diversité dans le contenu des trousses d'urgence, et surtout le défaut de disponibilité de ces trousses dans les écoles. Des évolutions sont donc souhaitables, dans la nouvelle circulaire qui devrait paraître prochainement. »

Ces évolutions concernent notamment la formation du personnel des écoles, la mise en œuvre d'une fiche de liaison école – médecin prescripteur (caractéristiques des allergènes alimentaires, capacité à lire les menus et gérer les évictions…), un guide explicatif pour remplir le PAI de façon adéquate (indication du PAI, trousse d'urgence, restauration…), la possibilité pour l'enfant de porter sa trousse d'urgence, et une conduite unique à tenir en cas d'urgence. Schématiquement, deux cas peuvent se présenter : si la réaction est grave, injection d'adrénaline et SAMU, s'il s'agit d'une gêne respiratoire, bronchodilatateur et si l'enfant parle et respire bien, antihistaminique. « Ne faudrait-il pas envisager d'avoir un stock d'adrénaline en dotation dans les établissements, comme cela se passe aux États-Unis, au Canada, en Angleterre et en Australie ? », s'est interrogé le Dr Pouessel.

Communication du Dr Guillaume Pouessel

Dr Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9764