Le C à 25 euros tout de suite : échaudés par les négos, MG France et l'UNOF relancent la guérilla tarifaire

Par
Publié le 08/07/2016
c25

c25
Crédit photo : S. TOUBON

Après la séance de négociations conventionnelles de ce jeudi, qui a tourné court après le départ de la CSMF, du SML et du Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF, les représentants des généralistes, l'UNOF-CSMF et MG France, remettent le couvert sur la guérilla tarifaire. Tous deux déplorent la proposition de l'Assurance-maladie de revaloriser en deux temps le C, qui ne passerait à 25 euros qu'au 1er avril 2018.

L'UNOF, la branche des médecins généralistes de la CSMF, demande dans un communiqué « pourquoi humilier les médecins généralistes ? ». Le syndicat considère qu’« après quatre mois et demi de négociations, proposer une revalorisation de la consultation de base à 24 euros au 1er avril 2017 et à 25 euros au 1er avril 2018 est une véritable provocation ».

Le syndicat appelle donc l’ensemble des médecins généralistes à poursuivre massivement le mouvement de désobéissance tarifaire, en prenant le C à 25 euros dès maintenant. Il dénonce par ailleurs « les propositions indécentes et donc inacceptables » de l'Assurance-maladie et s'interroge sur la possibilité d'aboutir à un texte acceptable d'ici à 15 jours, comme le voudrait la CNAM.

« La coupe est pleine »

MG France, pourtant seul syndicat à être resté hier autour de la table, avec des membres de la FMF, joue la carte du collectif. Le syndicat rappelle que l'équité des tarifs entre médecins a fait l’objet d’un consensus intersyndical et « doit se traduire par une revalorisation sans attendre de la consultation à 25 euros, et un même tarif pour les actes réalisés par les tous médecins, spécialistes d'organe ou en médecine générale ».

MG France a également décidé d’intensifier sa campagne d’application du C à 25 euros, et appelle l’ensemble des organisations de médecins libéraux à l'appuyer. « La coupe est pleine », ajoute le syndicat de médecins généralistes, qui rappelle que le tarif de la consultation est bloqué depuis janvier 2011, et que la démographie médicale est « catastrophique ».

Hier, Nicolas Revel avait précisé la revalorisation du C en deux étapes était absolument « nécessaire » et que les médecins généralistes devaient le comprendre, au regard du surcoût apporté par cette mesure, estimé à 445 millions d'euros en dépenses remboursées.


Source : lequotidiendumedecin.fr
Sommaire du dossier