L'argent public finance-t-il, à travers certaines maisons de santé, des « médecines non réglementées » ? C'est en tout cas l'accusation lancée la semaine dernière par l'UFML Syndicat, qui réclame un encadrement strict de ces structures pluriprofessionnelles.
Selon l'organisation du Dr Jérôme Marty, « dans certaines maisons de santé pluri-professionnelle se sont installés des professionnels ni médicaux ni paramédicaux – énergéticiens, réflexologues, coachs de vie, naturopathes, etc. – aux pratiques non reconnues et autoproclamées, aux contours mal définis dont la formation peut parfois se réduire à neuf jours, non conventionnés et aux tarifs libres de 50 euros en moyenne la "consultation" et échappant à tout contrôle ». Le syndicat affirme avoir collecté de nombreux exemples de ce type dans toutes les régions.
Alors que le gouvernement prévoit de doubler les MSP en moins d'un quinquennat, l’UFML-S pose la question du respect du code de déontologie médicale au sein de tels regroupements de médecins et paramédicaux avec des professions non réglementées (l'Ordre national a été saisi sur ce point précis). Autre motif majeur d'inquiétude face à des professions « autoproclamées soignantes » : la confusion des genres et la question de l'utilisation de l'argent public.
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