Le bilan énergétique est modulé par un système complexe dont le but est d'adapter l'énergie disponible aux besoins. Il dépend de très nombreux facteurs qui interagissent en particulier les prises alimentaires, l'activité physique, les facteurs biologiques - de mieux en mieux connus - mais aussi les paramètres sociétaux, psychologiques et environnementaux. Et l'activité physique est elle-même variable en fonction non seulement de l'individu mais aussi de son environnement. Les espaces de vie ou de résidence facilitants ou limitant l’activité physique des personnes, pèsent sur les comportements. Résultat, quand on analyse la répartition du surpoids et de l'obésité au sein d'une même ville, même après ajustement des facteurs socio-économiques, apparaît une agglomération du surpoids dans certains quartiers. Et elle persiste dans le temps comme l'a montré une vaste étude longitudinale menée à Lausanne avec un suivi de 5 ans (1).
Marchabilité des villes
« Même une activité modérée comme la marche augmente considérablement les dépenses énergétiques par comparaison au repos ou station assise. On passe de 1-15 MET à 3-6 MET », souligne JM Oppert. Et le temps sédentaire augmente le risque cardiométabolique indépendamment du niveau habituel d'activité physique. Une étude montre d'ailleurs que substituer à 30 minutes de temps assis 30 minutes debout augmente de 5 % la sensibilité. Et si on passe à 30 minutes d'activité légère type marche l'insulinosensiblité augmente de 20 %. « C'est pourquoi la marchabilité des villes pèse lourdement sur le risque d'obésité et de diabète ».
D'après l'intervention du Pr Jean-Michel Oppert. Environnement, activité physique et balance énergétique
(1) Joost S et al. Persistent spatial clusters of high body mass index in a Swiss urban population as revealed by the 5-year GeoCoLaus longitudinal study. BMJ Open 2016-6:e010145.
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