La varénicline rappelée

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Publié le 12/01/2022
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Le tabac cause 70 000 décès chaque année en France. « Dans notre pratique, le sevrage tabagique est essentiel. Depuis 2018, les substituts nicotiniques sont remboursés. L’important pour le fumeur est d’avoir une dose suffisante de nicotine, sachant qu’une cigarette apporte au minimum 1 mg de nicotine, rappelle la Dr Anne-Marie Ruppert (Hôpital Tenon, Paris). La varénicline est plus efficace que les substituts. Elle bloque les récepteurs nicotiniques et enlève le manque. Elle a été accusée d’augmenter le risque de dépression et de suicide, mais l’étude Eagles a bien montré qu’il n’y avait pas plus de complications psychiatriques. C’est l’arrêt du tabac qui fragilise, pas le médicament. »

Mais, depuis quelques mois, ce médicament n’est plus disponible en raison de la présence d’une nitrosamide résiduelle (N-nitroso-varénicline) à un taux supérieur à la limite acceptable fixée par l’UE. Or, ce taux d’impuretés reste très faible si on le compare à celui délivré par les cigarettes !

La cigarette électronique peut être intéressante. Les éléments toxiques de la cigarette (monoxyde de carbone, goudrons…) ne se retrouvent pas, reste la nicotine… Pour les jeunes, il faut être prudent car elle pourrait être une porte d’entrée dans le tabagisme. On manque de données sur le long terme.

 

Dr Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin